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Je viens de finir La place du mort et c'est vraiment un regal, je suis vraiment passé de surprise en surprise. Des Tueurs-Nés sans media

Des Punks qui s'amusent et qui vibrent de leurs destructions

Une destruction qui appelle à un renouveau

Des superbes images (yeux fermés au bord de la route, s'allonger sur des rails) qui remuent et émeuvent

J'ai pas vraiment les mots, mais ca fait plaisir de sentir que des NOT DEAD talentueux existent encore.

 

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Je viens de finir La Place du Mort, que j'ai descendu cul sec. J'ai beaucoup aimé, c'était chouette, un vrai trip. Et va te coucher après ça hein, parce qu'à part prendre une batte en alu et aligner les pequenots au feu rouge, non, je ne vois pas ! la scène de mariage flingué m'a bien plu et le dézinguage de téléphones aussi, deux en un, ça fait un bien fou. Et toujours ton don pour exprimer des ressentis intimes et pour éclairer les comportements humains différemment. C'est très romanesque, très emporté, et ça ne ressemble qu'à du Siébert, je ne vois pas avec qui je pourrais comparer. Sous les croûtes y'a une route, merci et bravo pour ce roman.

 

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bon, j'ai lu ton bouquin hier et j'ai que trois mots à dire nihil nihil nihil

 

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Je me suis lancé il y a quelque jours dans la lecture de tes livres en commençant par Poésie portable que j'ai enchaîné dans la foulée avec La place du mort.

Explosif! Incandescent!

J'en reviens à ce que t'avais déjà dis sur la poésie : l'instant ! Unique ! Celui qui est immortalisé par les sentiments et dans les yeux d'une personne qui essaie de le traduire.

J'ai trouvé de nombreuses corrélations entre les deux ouvrages ; tout d'abord, avec le poème numéro 10 de Poésie portable, sur la réflectologie des miroirs (oui, c'est un néologisme que j'avais déjà employé dans un de mes textes ou je disait plus précisément " réflectologue" en parlant des miroirs, mais j'aime bien ce mot), dont on retrouve l'idée dans le prologue de La place de mort. Idem pour la mort de Jean-Louis (poème numéro 31) que l'ont retrouve dans les souvenirs de Blandine. Il y a aussi l'idée de la fuite. Pas la fuite par lâcheté mais par nécessité.

D'autre part, j'ai trouvé l'écriture, dès le début du récit, très cinématographique. Je veux dire qu'on à l'impression d'être dans la voiture avec eux. Ensuite la montée de la MD, la route qui cavale dans l'abstraction de la réalité, qui se dérobe sous l'effet de la caméra narrative, l'effet de la substance, du sentiment ! Du moment ! Quelque chose d'instantané.

J'avais l'impression de visionner un traveling tout en restant à leurs côtés.

Ensuite ça s'évapore légèrement lorsque l'on rentre dans l'individualité des personnages. Mais c'est comme ça que je lis un livre ; visuellement. D'ailleurs c'est comme ça que j'écris, car si tu ne peux pas voir la perspective, tu est très restreint et ça obstrue le champ de vision.

Après, la psychologie des personnages. On sent un besoin de révolte. Mais quelque chose d'inné ; comme de primitif. Ce que les événements subis par les protagonistes ont façonné.

L'envie de démolir pour refonder ! Mais malgré tout, je pense que l'on à besoin du passé pour fabriquer le présent.

Et de le démolir à nouveau (le présent).

Je pense à des choses que j'avais déjà écrites, et lisant des trucs bien plus tard, comme Bukowski, Ferré, Lautréamont, Céline, Artaud, tu te dis : mais tous ces fumiers l'on déjà écrit ! Et certainement mieux que moi ! Mais il faut que en parler quand même !

Bref ! Les trois derniers chapitres ; Dans l'église notamment, l'inceste au préalable, dans le musée au final... Que te dire ? Tu exploses les codes et les reformules avec une idéologie nouvelle ! Peut-être pas la bonne d'un point de vue moral ou éthique. Mais on emmerde la morale et l'éthique ! Du très grand et de l'explosif nihilisme ! Avec une morale anarchiste. Si l'anarchisme existe encore...

"L'ordre ! C'est le désordre, moins le pouvoir", disait Ferré.

Bref ! Putain de livre ! Merde!

Je suis défoncé!

Vivent la vodka et la littérature...

 

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Je crois que lire d'une traite ce bouquin m'a légèrement perturbée

 

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Je viens de terminer "La place du mort". Quelques mots sur ma réception...

C'est un fabuleux bouquin, peut-être le meilleur que j'ai pu lire de toi à ce jour. J'y vois en tout cas une sorte de complément direct à "Holocauste" qui m'avait déjà pas mal impressionné à l'époque. La densité narrative y atteint une puissance inouïe, comme un moteur dont on appuierait en permanence sur l'accélérateur. Les derniers chapitres en dégagent une sorte d'énergie en roue libre, incontrôlable. C'est un peu le genre de récit qu'un lecteur normal est obligé d'interrompre de temps à autre, juste histoire de reprendre son souffle. C'est très, mais alors très puissant...

D'une manière générale, la narration au présent et à la première personne est d'une maîtrise absolue. Chaque phrase est comme une respiration. Les scènes pornographiques semblent littéralement haleter, gémir, transpirer jusque dans le rythme, le style. C'est ultra physique. L'influence de Bret E. Elis est très présente (obsession du détail, de ce moment où la perception devient hallucinatoire...) mais est dépassée sur ce terrain-là. Elis, à mon avis, s'est depuis longtemps perdu dans sa propre imagerie glamour là où tu as plutôt opté pour l'exact opposé. En ce sens, tu proposes une oeuvre vraiment unique, à la fois dans le fond et dans la forme.

Contrairement à ce que prétend Ravalec, je ne trouve pas que tu te mettes "au service de la noirceur du monde". Au contraire, il y a dans tout le livre une soif de désir primal, un appétit primitif, insatiable qui habite tous les personnages en permanence. Ça me fait penser à la phrase de Dantec, qui disait : "Survivre, c'est le contraire de sous-vivre". Ce qui est nouveau, c'est qu'on y trouve une authentique histoire d'amour, avec sa part d'enfance, d'absolu, de futile et d’éphémère. Ce qui me touche le plus, c'est cette idée que l'amour n'est ni un "projet de vie", ni un capital, ni une possession, ni même une relation à autrui mais qu'il est juste une flamme sans raison ni but, au-delà même du sexe, de la vie où de la mort. L'amour est ce qui détruit tout. A ma manière, c'est aussi ce que j'essaie de transmettre dans mes textes. En tout cas, ça m'a profondément ému.

Le final au musée du Prado renvoie à l'apocalypse de ton roman précédent, avec l'idée que la fin du monde, c'est la fin de l'art. Dans le genre tabou brisé, ça fait très fort. Voilà une scène hautement satanique et blasphématoire en diable, qui profane le sacré de manière radicale. Là encore, ça me renvoie à une phrase de Nick Cave qui disait à propos du premier concert des Birthday Party : "Nous ne voulions pas choquer, nous voulions faire mal..."

Un truc sur la fin. Arrivé à l'épilogue, je me suis fait la réflexion qu'il y a toujours ce côté post-mortem qui habite tous les bouquins et les films qui ont vraiment compté pour moi. J'ai toujours pensé que le but de toute création est, symboliquement, de nous faire franchir le dernier cap, de nous donner une petite mort comme un avant-goût de la grande. "Enter the void" de Gaspar Noé est entièrement basé sur ce concept. De ce point de vue, ton dernier paragraphe est absolument magnifique.

 

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La place Du Mort lu dans une voiture, puis terminé dans une chambre d'enfant rose avec posters de One Direction & J.Bieber : DONE ! J'ai préféré Nuit Noire, mais j'ai beaucoup aimé le passage sur le passé de Sammy !

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Lu la place du mort de C. Siébert.

Si tu regardes la bête alors la bête te regarde... Je crois que

c'est Frédo la Moustache qui a dit ça mais je ne suis pas sûr... Inutile de dire qu'en lisant le bouquin de Siébert tu vois bien les deux yeux luisant de l'immonde te fixer régulièrement.

L’édition

Note à camion noir : ARRETEZ AVEC VOS SERIES Z A B C OU DELTA. Il n'y a que des livres, ou de la merde. On n'élève pas des poulets, et on ne calibre pas des pommes. On œuvre !

Le prix est élevé... Pfff, trop élevé. Mais ça je connais la chanson de l'imprimeur qui te voit arriver toi et ta petite maison d' édition et qui t'allume à bloc parce que tu lui demande un nombre d'exemplaires restreint et que ça le fait chier. Du coup ton bouquin avec une couverture au grammage anorexique se retrouve au prix de l'argent ou de l'or parfois même. La colle est bien, ça tient bien. Le visuel mouais, on a vu pire on a vu mieux. La mise en page OK, la police de caractères plutôt bien : agréable à lire, ne fait pas mal à la tête. Une coquille, deux sûrement. Je ne vois pas C. S. faire une faute d'accord aussi grossière.

La Forme

Formellement, C. S. écrit plutôt bien. Bien mieux que beaucoup aussi, et moins bien que d'autres. Mais si on commence à parler de Dostoïevski, d'Ellis ou de Costes... Bon je laisse Despentes de coté : on pense à elle en lisant ce bouquin mais je trouve qu'on est plus proche d'Ellis que de l'égérie goudou punk des années 90. D'ailleurs ces accumulations de virgules à l'américaine, même maîtrisées, ne sont pas ce qui est le plus efficace dans mon esprit malade. La musique des mots produite en français n'est pas la même qu'en anglais. Quand parfois il passe au point/nouvelle phrase, c'est bien... Bien bien mieux à mon goût. Peu de dialogues, il n'y en a véritablement qu'un, et finalement c'est une réussite. Le plaisir par la frustration est un classique indémodable. C'est aussi très professionnel. On dirait un premier livre. En tant qu'éditeur à la retraite je dirais : lâche-toi! LACHE-TOI ! Mots valises, accumulations erratiques et autres nonsenses qui font sens auraient fait mon bonheur. Je crois aussi qu'un jour C. S. devrait envisager plus long, plus fortement structuré. Là on est assis le cul entre le rythme et les exigences du pulp et une œuvre plus complexe, plus fouillée. Le bouquin se lit vite, trop ou pas assez... Sensation étrange que de ce

point de vue formel C. S. n'a pas voulu déranger l'éditeur, partir dans quelques longueurs... Je le comprends, les directeurs de collection sont d'une telle frilosité de nos jours qu'ils ont besoin d'anoraks au mois d'août.

Le fond

Autant vous dire que si vous voulez passer un moment agréable ça ne sera pas le cas. A moins que vous ayez de fortes tendances metanihil comme il dit, et que le chaos est la destruction soient vos hobby du dimanche. Mais vous passerez un moment rare d'intensité maléfique. Garanti. L'ouvrage grattouille donc un nihilisme adolescent issu d'une réaction à la culture sex/drogue/Rock'n'roll. Le vide, le néant comme seule issue. OK... OK. C’est pas nouveau, mais c'est très bien exprimé. Il en expose avec délectation le potentiel pratique inexploité jusqu’alors. Mais alors, quid des sentiments reliant la communauté de l'anal décrits par l'héroïne instigatrice de ce regroupement infernal de paumés ? Quels sont ils ? Quelle est leur essence même ? Je crois que ce point du récit est faible...

On retrouve par ci par la de petites fulgurances métaphorique tout à fait originales et plaisantes. Finalement ce bouquin a une vertu principale: c'est de nous faire réagir et tape la ou ça fait encore bien mal. Il nous révèle à notre part d'ombre, ne nous laisse pas nous complaire dans les qualités que nous nous attribuons facilement entre deux bouffées d'ego. C. S. ne voit pas la vie en rose et c'est bien ainsi. Il n'est pas la pour vous flatter, ni pour vous plaire et c'est assez rare de nos jours pour être souligné.

Est ce que je l'aurais édité. Oui. même si je ne comprends pas, ne suis pas dans cette démarche, je la trouve pertinente et intéressante. Et surtout, il y a un début de style, un début de panache, qui mériterait qu'on lui laisse le temps et les moyens de s'exprimer. »

 

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Salut Christophe,

J'ai fini La place... Fourbu mais jubilant, quel style, quel souffle, comment tu fais pour écrire un marathon à l'allure d'un sprint ?! Chapeau ! J'ai craint sur la fin que la Miss Néant vienne cramer mes toiles, mais non.. Déjà qu'elle m'avait donné l'envie de reprendre la clope, la garce !

Bises, et encore bravo, j'ai joui !

 

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Bon, oui, effectivement, j'ai traîné, trop occupé à me promener un peu n'importe où les cheveux en l'air et la tête dans la rentrée littéraire. Pas à lire La place du mort, non, mais à te faire un retour à ce sujet.

Déjà, quand je te dis que j'en ai lu des passages entiers à ma copine, qui a adoré (au point de me piquer le livre, donc), ça pèse un peu plus lourd que ce que tu peux penser : je ne lui lis comme ça, à haute voix, que les passages particulièrement excellents - j'entends, très bien écrits, vifs, d'une intelligence presque déroutante - des ouvrages que j'ai entre les mains. Là, par exemple, disons qu'elle m'a lu de beaux passages des textes sur le Funambule de Genêt, tandis que je lui ai offert quelques extraits bien troublants de La Place du mort, de Siébert.

Ensuite, faut aussi savoir que le traitement du cul, en général, dans un roman, et même s'il ne s'agit pas là non plus de l'essence complète de ton texte, me plaît franchement rarement, et me fait plutôt même bailler. Pas là, tu l'auras compris. Plus généralement, j'ai retrouvé dans La place du mort cette écriture incandescente (le terme est galvaudé, mais j'en fais vraiment rarement usage), d'une puissante monstrueuse (au sens propre - puissance et gueule cassée), que j'avais aimé dans tes autres textes que j'ai eu l'occasion de lire.

Même la cavalcade en tant que telle, avec ces épisodes qu'on pourrait estimer à tort (c'est à dire de l'extérieur) rattachés à une forme de fureur adolescente qui, là encore, serait susceptible de me faire somnoler, sans même parler de cette fascination maso-fétichiste de ton héroïne pour les brûlures de poitrine (l'outil de sa survie, mais aussi la marque de sa malédiction), résonnent d'une manière tout à fait particulière, en Grand, dans ma tête, encore aujourd'hui et sans doute pour un moment.

Quant à l'écriture, revenons-y deux secondes quand même : sur le fond, désolé de te dire ça à brûle-pourpoint, mais elle dénote une intelligence rarement égalée / tout est juste, tout est pertinent, tout est saisissant dans sa cruelle emphase, dans ses débordements haineux. Et sur la forme, là aussi, mazette, c'est loin d'être aussi dégueulasse que le propos pourrait l'autoriser (de manière facile, fainéante, et donc lassante). Putain, tu le sais sans doute déjà, et je n'aime pas trop utiliser le terme de "tripes" dans une recension, mais bon, disons pudiquement que tu es un sacré écrivain.

Je souhaite le mieux du monde pour ce bouquin, et vais veiller, à mon petit niveau, à contribuer à ce qu'il en soit ainsi.

 

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La place du mort est un bouquin qui donne envie de baiser et de braquer des banques.

 

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